Organisation sociale
La civilisation korogaï est composée d’un grand nombre de tribus, les plus petites n’étant composées que de quelques centaines d’individus tandis les plus importantes voient leur population s’étendre sur plusieurs planètes. Chaque tribu descend de l’ancêtre mythique dont elle tire son nom, et se voit elle-même subdivisée en différents clans organisés selon une répartition sociale tripartite. Les relations entre les tribus reposent généralement sur un système d’alliance ou d’allégeance : certaines sont suzeraines, tandis que d’autres constituent leurs vassales, les premières étant chargées de protéger les secondes, avec l’aide éventuelle de peuples alliés, contre de potentiels ennemis. Mais au sein d’une même tribu ou d’un même clan, les individus sont eux-mêmes divisés selon trois classes bien distinctes, chacune endossant un rôle particulier au sein de l’organisation sociale.
La tripartition de la société
La société korogaï admet une forme triparte, avec une répartition traditionnelle des rôles en trois classes distinctes : la classe dirigeante, la classe cléricale et la classe laborieuse.
Les aÿrs
Ce sont les nobles et aristocrates chargés de l’organisation politique, économique et militaire au sein d’une tribu et des différents clans qui la constituent. Les aÿrs sont considérés comme le « sang » de l’ancêtre tribal qui offre un fondement à l’union sacrée de leur peuple. Chaque famille d’aÿrs domine un clan et partage un ancêtre plus récent issu du premier, et dont ils prétendent descendre en ligne direct. Ils portent le « félish », une cape aux couleurs de leur clan et symbolisant leur statut. Les aÿrs administrent un territoire, résidant généralement dans un chef-lieu et aidés dans leur régence par un certain nombre de gouverneurs provinciaux. Les aÿrs fondés en assemblée choisissent un roi pour gouverner l’ensemble de tribu, lequel choisit en retour parmi les aÿrs ceux qui siègeront à son conseil.
Les duÿrs
Il s’agit du clergé korogaï, mais si l’organisation du culte représente leur principal office, leur mission s’étend en réalité à bien d’autres domaines essentiels à la tribu. Leur formation est très longue, et rares sont ceux qui parviennent à l’accomplir jusqu’au sacrement de consécration. Ceux-là endossent alors la fonction à laquelle leur enseignement les préparait, qu’elle soit sacerdotale (prêtre, purificateur, sacrificateur…), artistique (chantre, incarné…), médicale (lamentateur, médecin, exorciste…), législative (scribe, juge…) ou encore divinatrice (oracle, astrologue…).
Les Gloÿrs
Les peuples korogaï sont essentiellement constitués d’une masse populaire travailleuse, chargée de la production et contribuant ainsi à l’activité économique. Considérés le plus souvent comme des travailleurs libres, ils sont généralement propriétaires, mais paient des taxes à leurs aÿrs afin de financer les services publics mis à leur disposition.
Les signes d'appartenance
Tenues vestimentaires, tatouages et scarifications, ornements, bracelets tribaux, insignes diverses, de nombreux éléments permettent aux membres d’une tribu, d’un clan, d’une famille ou d’un ordre quelconque de revendiquer et témoigner de leurs différentes affiliations. On retrouve sur une grande majorité des mondes peuplés par les Korogaï une tendance aux symboles figuratifs représentant des divinités, des astres, des animaux, des plantes ou d’autres éléments naturels.
Le système conjugal
Si les golgoÿrs se marient généralement sans complexité, le plus souvent par amour, les époux ne disposant que du seul patrimoine que veulent bien leur accorder leurs parents respectifs, il en va tout autrement pour les aÿrs. Les alliances entre puissantes familles passent souvent par le mariage, et sont utilisés tantôt pour résoudre des conflits, tantôt pour tisser des liens économiques. Dans le cas d’une union matrimoniale, l’un des deux époux rejoint le foyer de l’autre et se voit intégré à son clan (et par extension à sa tribu). Leurs enfants peuvent alors se revendiquer des deux ancêtres claniques desquels ils sont issus.