Oropash
Oropash constituait l’une des toutes premières planètes – si ce n’est la première – à avoir accueilli les Korogaï au terme de leur longue errance dans les confins intergalactiques après la Chute. D’après de nombreuses légendes, cette terre couverte de bois et de forêts constituait la résidence de la géante élémentaire Aram, laquelle donna son nom par dérivation aux arbres gigantesques qui la parsemaient. Lorsque les descendants de la divine Koro s’y installèrent, la planète était déjà peuplée par les Unoki, organisés en de multiples royaumes et tribus présents sur toute sa surface. Les Korogaï durent mener des guerres afin de s’emparer de quelques parcelles de territoire, essentiellement dans les zones tempérées et polaires. Ce furent les cultes d’Aïslav et de Nari qui furent les plus importants parmi les peuples korogaï implantés, mais il semble également qu’une forme de totémisme s’y soit développé, chaque clan ou tribu s’assimilant à l’un ou l’autre des animaux que recelaient sa faune étonnante.
Caractéristiques
Système galactique : L’Oiseau de Lumière
Soleil(s) : Namô
Lune(s) : Aïzul, Senebi, Tuä
Taille : 1,11 Koro
Gravité : 0,98 gravité-Koro
Période de révolution : 2,71 années-Koro
Période de rotation : 1,39 jours-Koro
Environnement : Sylvestre
Principales exportations : Ondiris
Divinités Tutélaires : Aïslav, Nari
Tribus connues : Nilago, Alumbagi
Les jungles d'arams
Oropash était recouverte sur toute sa surface par d’immenses forêts, lesquelles se composaient pour certaines d’arbres immenses – les arams – nourris par la puissante lumière que prodiguait le soleil Namô, ainsi que par les pluies très fréquentes que beaucoup assimilaient aux pleurs de la déesse Nari, laquelle versait des larmes tantôt de joie, tantôt de tristesse. Des quatre saisons que l’on distinguait chez les Korogaï des zones tempérées, trois étaient assimilées à une période de pluie et une seule, la saison de l’accalmie, voyait une réduction de l’humidité météorologique. La taille des arams augmentait à mesure que l’on se rapprochait des zones tropicales, jusqu’à devenir absolument phénoménale au niveau de l’équateur.
Les Unoki
Les premiers habitants d’Oropash appartenaient à une race humaine d’aspect simiesque : les Unoki. Ces « Singes-qui-parlent », ainsi qu’on les a parfois nommés, se rebellèrent longuement contre la présence korogaï. Ne disposant que de technologies primitives, ils ne furent pas de taille face aux équipements avancés des enfants de Koro lorsqu’il s’agissait de se battre en terrain relativement dégagé ; en revanche, dans les jungles d’arams centrales, leur agilité leur conférait un avantage certain, ce qui leur permit d’y perdurer longuement sans crainte de se voir chassés ou exterminés, comme cela se produisit sur d’autres mondes colonisés par les enfants de Koro. D’aucuns prétendent que ce sont les Unoki qui ont fourni le modèle de la dernière incarnation d’Aïslav sous sa forme d’homme-singe, et que c’était là la raison qui avait fait d’Oropash le sanctuaire du culte de cette divinité.
Les nilabs
Oropash, outre ses forêts, recelait une grande quantité de mers et de lacs, lesquels abritaient l’une des créatures les plus célèbres de ce monde, savoir les nilabs. Il n’était pas rare de voir quelques-uns de ces animaux géants aux couleurs étincelantes traverser le ciel loin au-dessus des frondaisons. De nature à la fois reptilienne et aviaire, ils étaient parfois considérés comme de lointains descendants des anciens dragons. Certaines tribus korogaï se spécialisèrent dans la chasse et la capture des nilabs afin d’en prélever la viande, les os ivoirins, les plumécailles, ainsi que le sang réputé permettre le franchissement de l’Interstice pour entrer en communication avec les entités divines. À de certaines périodes, le plus grand prestige pour un roi ou un empereur korogaï fut de posséder pour monture un nilab apprivoisé.
Les gisements d'ondiris
La raison de la croissance exceptionnelle des forêts d’Oropash fut découverte dès la période de l’Expansion : c’est que les sols renfermaient une ressource particulière tenant lieu d’engrais exceptionnel pour toutes les formes de vie végétale. Cette ressource, c’était l’ondiris, que l’on trouvait partout en grande quantité, remontant des gisements situés dans les profondeurs pour imprégner la terre et s’offrir aux racines des arbres. Les Korogaï voulurent s’approprier cette substance afin de l’utiliser à des fins personnelles, notamment dans le cadre de l’agriculture. C’est ainsi que l’on vit apparaître sur la surface de l’astre de multiples puits et autres infrastructures chargées de collecter et de rafiner l’ondiris dans la perspective de l’exporter. Mais les peuples korogaï locaux prirent garde de contrôler et de réguler la quantité puisée afin de ne pas mettre en danger les étendues sylvestres de leur terre d’accueil.