Korogaï

Aru

Aru compte parmi les dernières planètes d’importance à avoir vu des Korogaï s’installer sur leur surface durant l’Expansion. Ceux-ci n’occupèrent que les parties les plus élevées de l’astre, c’est-à-dire les régions montagneuses plus ou moins vastes dont l’altitude leur permettait de dépasser du brouillard nébuleux occupant la quasi-intégralité de la surface. Plus on descend en altitude, et plus la brume devient condensée. Bien que les enfants de Koro aient mis au point des technologies afin de la dissiper, celles-ci se développèrent trop lentement et il leur fut longtemps impossible d’en explorer véritablement la surface, et ceux qui s’y risquaient avaient une fâcheuse tendance à disparaître mystérieusement. Il fallait pourtant bien descendre légèrement dans les profondeurs brumeuses, car c’est là que se trouvaient les mines de kirtz, une ressource extrêmement précieuse qui fit la richesse d’Aru. Ce furent des travailleurs de basse condition qui se chargeaient de cette tâche, tandis que leurs dirigeants contrôlaient leur travail depuis les hauteurs, protégés au sein de leurs cités flottants, jusqu’à la grande révolution politico-sociale qui fit d’Aru la première planète korogaï démocratique.

Caractéristiques

Système galactique : La Tortue

Soleil(s) : Akabh, Möln

Lune(s) : Shaïnê

Taille : 0,89 Koro

Gravité : 0,93 gravité-Koro

Période de révolution : 0,84 années-Koro

Période de rotation : 0,98 jours-Koro

Environnement : Recouvert par une mer de brume

Principales exportations : Kirtz

Divinités Tutélaires : Olokîn

Tribus connues : Quifêkh

La mer de brume

La principale particularité d’Aru est d’être recouverte sur l’intégralité de sa surface d’une immense masse nébuleuse très condensée appelée par beaucoup « la mer de brume ». On ignore tout de son origine naturelle, et les histoiriens proposent toutes sortes d’hypothèses plus ou moins invraisemblables, mais les Korogaï apportaient à ce phénomène une explication d’ordre mythique : c’est la divine Zimmit qui y aurait soufflé son haleine nébuleuse pour y déposer son nouveau-né Olokîn, ainsi caché de la vision de Noïlrog, lequel désirait tuer l’enfant. Quoi qu’il en soit, ce brouillard planétaire était réputé particulièrement malsain, non seulement parce que, inhalé à fortes doses, il pouvait s’avérer létal, mais aussi parce qu’on le disait hanté par toute une série de créatures démoniaques. Sa densité ainsi que son épaisseur, sa noirceur et sa nocivité augmentaient avec la profondeur.

Les mines de kirtz

Cette brume malsaine d’Aru, il fallait pourtant bien y pénétrer, car c’est sous sa surface que se trouvaient les plus grandes quantités de kirtz de tout le monde korogaï. Ces roches métallifères d’un noir profond étaient réputées non seulement pour leur extrême résistance, mais également pour la faculté qu’on leur attribuait de résonner avec les énergies psychiques humaines, favorisant l’exploration spirituelle. C’est afin d’extraire et d’exploiter le précieux minerais qu’ont été bâties dès l’avènement des premiers colons les célèbres mines de kirtz qui firent le succès et la richesse d’Aru. Au fil des siècles, les ressources s’épuisant dans les sols planétaires les plus élevés, il fallut creuser toujours plus profondément, jusqu’à créer d’immenses réseaux labyrinthiques au fond desquels les récoltes s’avéraient toujours plus dangereuses.

Les cités flottantes

Si les cités flottantes étaient monnaie courante sur à peu près toutes les planètes occupées par les Korogaï, c’est sur Aru qu’elles admettaient le caractère symbolique le plus important. En effet, tandis que la partie plébéienne de la population se voyait exploitée dans les mines pour extraire le minerais de kirtz, les riches aristocrates surveillaient le processus depuis le ciel planétaire au sein de puissantes cités afin de s’assurer de la rentabilité de la production dans les territoires qu’ils contrôlaient. Outre cela, c’était depuis les hauteurs célestes que s’effectuait la diplomatie tout autour de l’astre, qu’il s’agisse pour les tribus d’établir de nouveaux partenariats ou bien d’accroître sa zone d’influence par la conquête guerrière.

Le berceau de la démocratie

Après la révolte dite « des Cafards », le système tribal monarchique se vit progressivement remplacé, au gré des insurrections, clan après clan, tribu après tribu, par une nouvelle forme politique basée sur l’idée d’une véritable représentation du peuple dans son ensemble, et ce jusqu’à ce qu’Aru devienne en l’an-Koro 7 633 le premier régime planétaire démocratique. Des représentants élus se réunissaient alors dans le vaste hall de l’Assemblée de Maadertonh afin de discuter des règles régissant l’ordre social au sein de l’astre. Il est communément admis que ce nouveau système permit à de nombreuses formes d’art, déjà présentes mais souvent occultées et opérées de manière cachée, de sortir au grand jour pour rayonner de manière universelle sur l’ensemble du monde korogaï. Toutefois, les histoiriens s’interrogent, car il semblerait que la nouvelle structure socio-politique n’ait pas véritablement réussi, à terme, à supprimer les inégalités profondes de la population, et on pense que seules les catégories sociales les plus élevées prirent part aux assemblées, tandis que les classes inférieures poursuivaient leur labeur dans les mines…

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