Teglim
L’existence de Teglim semblait relever du miracle, et les histoiriens ont longtemps cru qu’il ne s’agissait que d’un mythe avant de découvrir des vestiges mémoriels concrets provenant de cet astre. Tout, pourtant, dans sa conformation, était improbable : le fait qu’elle appartienne à un système à trois soleils, ses innombrables lunes, sa structure éclatée mais malgré tout équilibrée, les quantités invraisemblables de sable frivolant qu’elle recelait… Mais ce qui paraît plus invraisemblable encore, c’est que des tribus korogaï aient choisi de s’y installer et soient parvenues à y développer une économie. D’abord méconnue de la plupart des grandes tribus korogaï, Teglim a progressivement gagné la réputation d’une planète festive, où des célébrations aux allures d’orgies étaient régulièrement célébrées en l’honneur de Tîn, sa divinité tutélaire.
Caractéristiques
Système galactique : Le Feu Follet
Soleil(s) : Kopra, Sen, Femolnikon
Lune(s) : Aasta, Nelîb, Frémeöl, Alniksius, Mob, Saïn, Kolpek…
Taille : 2,34 Koro
Gravité : 0,92 gravité-Koro
Période de révolution : 0,36 années-Koro
Période de rotation : 0,69 jours-Koro
Environnement : Terre éclatée
Principales exportations : Sable frivolant
Divinités Tutélaires : Tîn
Tribus connues : Jtélokh
Une planète disloquée
C’était là la plus grande particularité de Teglim : sa structure, quoiqu’éclatée en de multiples fragments, restait malgré tout stable, si bien que la vie avait pu s’y développer de manière anarchique et qu’il fut possible pour les Korogaï de s’y installer. On trouvait d’innombrables plateformes de toutes tailles, parfois minuscules, parfois gigantesques, flottant au-dessus de l’abîme menant à son noyau, et se déplaçant de manière relativement aléatoire au gré du vent parcourant l’astre et du mouvement des lunes. Aussi la géographie de Teglim était-elle constamment changeante, soumise aux aléas des bourrasques et d’une astrologie complexe qui lui octroyaient toujours de nouvelles formes, rendant tout à fait particulières les relations entre les tribus y résidant.
Vent et sable fivolant
Les Korogaï vivant sur Teglim s’étaient adaptés à ses conditions particulières, notamment en développant des véhicules à voiles, à ballons ou à hélices reposant sur la force motrice de l’élément aérien, et reliant des plateformes entre elles à l’aide de câbles et de chaînes afin de consolider des structures à un même clan ou à une même tribu. Les guerres entre clan rivaux consistaient bien souvent en l’envoi d’agents chargés de couper discrètement les câbles en question. Les tribus de Teglim comprirent très tôt l’importance du sable frivolant présent dans l’air et transporté un peu partout dans l’atmosphère, offrant à toutes les énormes masses rocheuses constituant les plateformes la capacité de flotter. Ils apprirent à le récolter en développant différentes techniques dans la perspective de le revendre aux tribus d’autres planètes, et cette principale ressource donna un puissant élan à leur économie.
L'art de la fête
Il semblerait que les conditions extrêmes de la vie sur Teglim ainsi que la durée extrêmement courte de l’année aient incité les peuples locaux à multiplier les cérémonies festives, pour la plupart dédiées à la divinité Tîn, dieuesse tutélaire de la planète. Au gré des époques, ces fêtes tribales sont progressivement devenues de véritables orgies faisant la réputation de l’astre. Nombreux sont les Korogaï qui quittaient leur propre clan et se rendaient sur Teglim dans le but plus ou moins caché de s’adonner aux excès sensuels qu’elle proposait et de se laisser porter par le courant de décadence qui l’animait. Ses célèbres « orgies sempiternelles », notamment, ne s’interrompaient jamais et se contentaient de se déplacer aléatoirement d’une plateforme à l’autre.
La secte des Farceurs Bénis
C’est de Teglim qu’étaient originaires les fameux Farceurs Bénis, cette secte religieuse dont les meurtres, attentats et autres actes sans cohérence apparente laissent encore aujourd’hui de nombreux experts de la civilisation korogaï perplexes. Si la recherche se poursuit, nul histoirien ne sait dire, à ce jour, ni comment ils sont apparus, ni où ils résidaient précisément, ni quel était leur véritable but, ni même, d’ailleurs, s’ils agissaient au nom de Tîn ou d’une quelconque autre divinité. Tout ce que l’on peut dire, c’est qu’il semblerait que leur société secrète ait eu des partisans sur un grand nombres d’astres peuplés par l’engeance de Koro, et ait eu un impact considérable sur de nombreuses politiques tribales, voire planétaires, toutes époques confondues.