Art
À l’instar de la très grande majorité des civilisations connues, les Korogaï ont développé leur propre forme d’art. Si des différences notables apparaissent en fonction des lieux et des époques, on retrouve néanmoins chez la plupart des tribus issues de Koro une même inspiration s’exprimant de manière fort semblable dans les différentes tournures esthétiques observables parmi les vestiges qui nous sont parvenus. Chez ces peuples, l’art restait l’apanage des gloÿrs, et avait (presque) toujours une vocation religieuse : son but premier était de complaire aux divinités auxquelles il se voyait consacré et de permettre à leurs adulateurs d’entretenir un lien spirituel avec elles.
La sculpture
L’une des manières privilégiées d’offrir à une divinité la possibilité de s’incarner au sein du monde matériel consistait à lui octroyer une forme concrète par l’intermédiaire de la sculpture, permettant ainsi à ses adeptes de s’adresser directement à elle. À cette fin, presque tous les matériaux possibles et imaginables ont été utilisés, des plus éphémères aux plus solides et durables en passant par les plus sacrés. L’art sculptural pouvait être réalisé aussi bien manuellement qu’avec l’aide d’instruments sophistiqués aptes à modeler certaines matières extrêmement résistantes.
La peinture et les arts visuels
Tout comme la sculpture, la peinture pouvait permettre aux Korogaï de s’adresser directement à une divinité dont le portrait constituait une incarnation concrète au sein de la réalité physique. Les artistes s’adonnaient également à la représentation de grandes scènes mythiques dans le but de faire revivre à leurs contemporains les grands épisodes de leur passé symbolique. La production d’œuvres sous forme numérique existait bel et bien à cette époque, et permettait entre autres la réalisation de fresques mouvantes, notamment sous format holo, toutefois les œuvres peintes manuellement était généralement considérée comme plus nobles, plus esthétiques, et plus en accord avec la spiritualité.
La musique et la danse
Afin de franchir les barrières de l’Intermonde et d’entrer en communication avec le divin, les Korogaï devaient équilibrer leurs énergies. Une manière d’y parvenir consistait à passer par la transe dans laquelle plonge l’esprit par l’intermédiaire de la musique, soit par la production même de celle-ci, sous forme accoustique ou électronique, soit par la danse, manifestation corporelle des mélodies. De nombreux styles musicaux se sont développés au cours des âges, généralement mus par l’idée de satisfaire les dieux et de permettre à leurs fidèles de les honorer comme il se devaitt au cours de leurs célébrations.
Le théâtre et l'expression scénique
Une autre manière pour les Korogaï d’honorer leurs dieux et de commémorer leurs ancêtres consistait à reproduire scéniquement certaines des grandes scènes mythiques vécues par les héros de jadis au cours de leurs innombrables épopées. Préparées longuement, les représentations avaient lieu au cours des cérémonies religieuses ou d’autres types de célébrations, voire sans raison aucune, simplement pour satisfaire un public demandeur de ce genre de spectacles, et certaines troupes renommées pouvaient parcourir toute une planète, voire se rendre sur d’autres mondes afin d’y présenter une pièce rencontrant un certain succès.
L'architecture
Les Korogaï se sont dès les origines rendus maîtres dans l’art de l’architecture. Ils ont, siècle après siècle, développé leur art sous des milliers de facettes, depuis les temples dévolus aux dieux jusqu’aux immenses cités flottantes en passant par les palais les plus luxueux. Chaque tribu devait s’adapter aux défis que représentaient les conditions planétaires complètement différentes d’un astre à l’autre pour bâtir des villes adaptées à la gravité, à la structure des sols ou encore au climat de son monde d’accueil, ce qui nécessitait de faire appel à tout le savoir et à toute la technologie dont elle pouvait disposer.
Les œuvres vidéholographiques
Les mythes étaient essentiels au processus de cohésion tribale. C’est en partageant les grands récits hérités de leurs ancêtres que les Korogaï se reconnaissaient au sein du clan ou de la tribu, voire à échelle civilisationnelle, une ascendance commune. Si les grandes épopées mythiques ont été reproduites de diverses manières, le vidéholo en a sans doute représenté l’aboutissement. La projection holographique pouvait se faire sous diverses formes, depuis l’holoflamme, utilisant le feu comme support de l’image tridimensionnelle, jusqu’à des techniques plus modernes de projection sur particules d’air.