Korogaï

Races humaines

Les Korogaï n’étaient pas les seuls à sillonner le cosmos. D’autres entités , également tenues pour « humaines », s’étaient propagées dans l’espace intergalactique, parfois bien avant l’Exode et l’avènement des enfants de Koro. Ces derniers ont dès lors entretenu différents types de relations avec ces races exotiques qui leur semblaient, d’une manière ou d’une autre, apparentées. Tantôt belliqueux, tantôt commerciaux, tantôt de domination, ces rapports ont joué un rôle important dans la configuration qu’a pris la civilisation korogaï au cours de son histoire et dans la manière dont elle a évolué, depuis sa naissance jusqu’à sa chute.

Les Korogaï

Ils sont l’objet de notre étude et ceux, parmis tous les humains peuplant l’espace intergalactique, qui nous sont le plus apparentés, puisqu’il s’agit de nos ancêtres directs. Si leur existence est demeurée pour les populations terriennes longtemps ignorée, les histoiriens ont fini par admettre l’importance de ces lointains aïeux et de leur mode de vie tribal axé sur une mythologie complexe pour comprendre notre propre histoire ainsi que les conflits culturels qui l’animent. Puis le développement de la mythoscience, depuis très récemment, a permis de faire revivre en partie cette civilisation oubliée par la reconstitution de scènes et d’épisodes histoiriques demeurés sous forme de vestiges spirituels intangibles cachés dans les profondeurs de notre inconscient collectif, et qu’il s’agit de faire revivre. Sans doute, les Korogaï se démarquent-ils des autres races humaines par l’incroyable diversité qui les caractérise, malgré le socle commun sur lequel repose leur civilisation.

Les Unoki

Cette race humaine aux traits simiesques était présente dans le rameau de Po de l’Arbre de Vie de Naömar bien longtemps avant l’arrivée des Korogaï dans ce secteur, au terme de l’Exode ayant suivi la Chute. Un fait curieux est qu’ils se soient trouvés sur de nombreux astres différents, alors qu’ils ne semblaient disposer, à cette époque, que d’un niveau technologique fort rudimentaire… aussi le débat fait-il toujours rage parmi les histoiriens : Les Unoki ont-ils reçu l’aide d’une autre race plus avancée pour se propager au travers du cosmos ? Ou bien s’agit-il plutôt d’un phénomène de régression – volontaire ou non – au cours duquel ces peuples développés ont fini par perdre un certain nombre de leurs savoirs ? Toujours est-il que l’avènement des enfants de Koro, que ce soit par la guerre ou par l’empiètement progressif sur leurs espaces de vie, a fait diminuer considérablement leurs populations jusqu’à les conduire aux portes de l’extinction. Les Unoki se caractérent par une très forte proximité avec la nature et ont un respect profond pour leur environnement, ainsi pour les esprits résidant dans les pierres, dans les arbres et dans les animaux.

Les Gheleg-Hann

Les Gheleg-Hann (parfois simplement nommés les « Hann ») sont si proches des Korogaï que les histoiriens ont longtemps confondu ces deux races. D’un patrimoine génétique relativement proche de celui de nos ancêtres, ils s’en distinguent toutefois par une taille plus petite et une morphologie plus trapue. Leur culture, également, présente des différences notables. Si ce sont principalement leur goût pour l’extraction minière et leur penchant pour l’alcool qui ont fait leur réputation, on ne peut se permettre de les réduire à cela. Tout comme les Korogaï, ils disposent d’une mythologie complexe dans laquelle on peut reconnaître de nombreuses analogies : se revendiquant issus de la Terre-Mère Gheleg, la plupart des divinités qu’ils honorent peuvent trouver un équivalent chez celles des enfants de Koro. Dès lors, la question devient légitime : quel est le lien véritable unissant ces civilisations ? Ont-elles une relation de parenté, ou bien se sont-elles contentées de s’influencer mutuellement ?

Les Vaa'ali

Il s’agit probablement de la race avec laquelle les Korogaï ont le plus collaboré au cours de leur histoire. C’est notamment de cette civilisation très avancée qu’ils tirent bon nombre d’avancées technologiques leur ayant permis de se propager à une vitesse fulgurante au sein de leur secteur durant l’ère de l’Expansion, notamment grâce à l’utilisation des transportails qui réduisaient considérablement la durée des voyages pour se rendre d’une planète à une autre. Mais leur niveau de développement sur le plan technique n’est pas la seule chose qui caractérise les Vaa’ali. Originaire de la planète Vaa, intégralement recouverte d’eau, il s’agit d’une race aquatique ayant basé une très grande partie de son économie sur le commerce, jusqu’à bâtir un immense empire marchand : sur la plupart des planètes korogaï pourvues d’au moins une mer ou un océan, on peut trouver au minimum un comptoir Vaa’ali où trouvent des marchandises de tous horizons. Terminons en précisant que le cerveau particulier des Vaa’ali leur a permis de développer des facultés de télépathies qu’ils peuvent utiliser tant pour communiquer entre eux que pour sonder l’esprit d’autres humains afin de s’assurer de leur bonne volonté. Ils ne révèrent pas de dieux, et toute leur spiritualité, toute leur philosophie tourne autour de l’élément aquatique, qu’ils s’évertuent à imiter.

Les Nivêk

On aura reconnu ici ceux que l’on pourrait considérer comme les plus grands ennemis des Korogaï, puisqu’ils représentent la race qui provoqua leur chute au cours de l’ère du Déclin, à la suite de quoi les Nivêk étaient appelés à fonder le plus grand empire intergalactique connu à ce jour, et certainement l’une des plus grandes civilisations qu’eût jamais renfermé notre univers. Ils se démarquent par leur expansion fulgurante, plus tardive que celle des Korogaï, par leur volonté de conquête, par leurs hautes capacités militaires, ainsi que par un système politique très élaboré associé à une hiérarchie sociale extrêmement détaillée et par une forte tolérance envers les peuples qui y ont été intégrés. Le centre du pouvoir se trouve sur la planète Nivêk-Lazab, au sein de l’immense mégalopole de Nivêk, laquelle tire son nom de son héros fondateur et civilisateur, qui a par suite donné son nom à toute la civilisation qui en a découlé. Leur religion s’avère somme toute assez similaire à celle des Korogaï, avec des divinités endossant des rôles assez similaires à celles issues de Koro. La grande différence réside dans l’épopée du héros Nivêk, qui occupe une place absolument centrale au sein de toute la culture ayant reçu son héritage. Les Nivêk se considèrent comme des êtres civilisés et supérieurs qui se doivent par principe d’étendre leur culture à tous les autres peuples de l’univers.

Les Oudnîz

Voici une autre civilisation dont la principale zone de peuplement et d’influence se trouve à proximité de celle occupée par les Korogaï. Les Oudnîz révèrent un dieu unique au nom imprononçable et changeant, dont ils seraient la race élue, supérieure à toutes les autres, qu’ils considèrent généralement avec un grand dédain, et qu’ils ne côtoient que lorsqu’ils peuvent en tirer des avantages, dans des perspectives commerciales, notamment. Pragmatiques, ils sont d’ordinaires prêts à tout pour s’enrichir, le sens de l’honneur ne faisant pas partie de leurs qualités. S’ils sont parvenus, d’une manière ou d’une autre, à fonder un empire durable, celui-ci demeure perpétuellement instable en raison des inombrables courants de leur religion constamment en conflit et des luttes incessantes que mènent les éléments les plus puissants de ce peuple afin de s’emparer de la plus haute fontion politicoreligieuse, savoir le statut d’Oreille Suprême (seul à recevoir la véritable parole divine). Cette insécurité politique et ces conflits internes à leur civilisation conduit beaucoup d’Oudnîz à l’exil, dont certains trouvent refuge sur les territoires occupés par les Korogaï.

Les Ürgh

Ce peuple composé de véritables colosses aurait facilement pu s’imposer sur la scène intergalactique si la seule musculature suffisait à remporter les batailles. Malheureusement, les Ürgh pèchent en général dans ce domaine devant les autres races humaines par un manque d’unité, par une technologie moins développée que celles de leurs adversaires, ainsi que par une absence totale de stratégie. Nombre d’entre eux, suite à une défaite, ont été réduits en esclavage, leur puissance physique s’avérant très appréciée sur ce marché florissant. Présents longtemps avant l’arrivée des Korogaï – on ignore la période exacte qui les a vus émerger – leur développement technologique s’est limité aux énergies thermique et nucléaire, ainsi qu’une autre forme d’énergie qu’ils sont les seuls avoir su exploiter et dont l’extraction fut élevée au rang d’art : celle dite « magmatique ». Bien souvent, c’est par le forage ou la destruction des sols jusqu’aux couches planétaires profondes qu’ils prélevaient la fameuse substance alimentant leurs centrales, avec une rentabilité finale somme toute médiocre. Il n’y avait pas vraiment de communication entre les différentes hordes Ürgh – sinon par les armes – et les multiples groupuscules ont développé des mythologies extrêmement diverses.

Les Trillion

Déjà à l’époque des Korogaï, la question se posait de savoir ce que signifiait « race humaine », et beaucoup parmi eux n’étaient pas prêts à reconnaître les races sus-citées comme à proprement parler humaines. La question se complexifie lorsqu’on se réfère aux machines androïdes que sont les Trillion, mais étant donné leur importance sur le plan galactopolitique, nous avons choisi de les intégrer à cette page. En raison de leurs lois sacrées, les Korogaï avaient interdiction de créer des serviteurs robotiques apparentés aux humain, et il semble que les autres civilisations aient respecté un principe similaire, pour des raisons de securité et de morale qu’il serait ici inutile d’évoquer. Aussi l’origine des Trillion est-elle aujourd’hui encore inconnue des histoiriens. Ce que l’on peut dire, en revanche, c’est que leur peuple avait pour but existentiel de comprendre les secrets cachés de l’univers, raison pour laquelle l’essentiel de leur temps de vie se voyait consacré à la recherche et à l’étude, ainsi qu’à la conception des outils leur permettant de s’y adonner. Le nom provient d’un principe de régulation interne à leur civilisation leur interdisant de dépasser le milliard de milliards d’individus, limitant ainsi leur expansion et la menace qu’ils pourraient représenter pour leur voisinage intergalactique. Lorsque l’un d’entre eux meurt, un autre Trillion est simplement manufacturé en vue de le remplacer.

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