Korogaï

Grands principes

Le monde au sein duquel évoluaient les Korogaï trouvait un équilibre ténu entre deux réalités distinctes : l’une matérielle, d’essence histoirique, l’autre spirituelle, d’essence mythique. La frontière séparant ces deux mondes peut sembler au premier abord difficile à cerner. Nos complanétaires contemporains seront amenés à s’interroger sur la nature de la relation existant entre des des entités et des évènements d’ordre imaginaire, psychique, et d’autres de nature corporelle et physique. Y répondre correspond à l’un des enjeux de notre démarche mythoscientifique.

Le monde matériel

Par le projet « Korogaï », nous voudrions rappeler à nos complanétaires contemporains que, bien longtemps déjà avant notre existence terrienne, de nombreuses races humaines avaient colonisé bien des terres habitables au sein de l’Arbre de Vie de l’Ultimonde. Nos ancêtres, les Korogaï, constituent l’une de ces civilisations s’adonnant à des activités qui nous paraissent aujourd’hui relever du domaine de la science fiction – exploration spatiale, conception robotique, espaces virtuels, transhumanisme, etc. Toutes ces activités s’appuyaient sur une certaine maîtrise technoscientifique à laquelle ces peuples n’hésitaient pas à faire appel en vue d’étendre leur influence et d’honorer ainsi les dieux qu’ils vénéraient.

Le monde spirituel

Les Korogaï se reconnaissaient tous comme les descendants de la déesse Koro, la Terre-Mère qu’ils furent contraints de quitter jadis au moment du Déluge. Cet horizon désormais lointain de leurs origines leur demeurait toutefois ouvert dans le rêve, la prière, la transe ou encore la méditation. Nous parlons bien ici des origines divines du peuple korogaï, des dieux et déesses immortels, de l’au-delà de la mort, des envolées oniriques. Le « monde spirituel » ou « monde psychique », ainsi qu’ils le nommaient, correspondait à un monde caché derrière le monde, un monde que tâtonnait la symbolique des anciens mythes et légendes et que peuplaient les divinités. Ce monde, pour être plus éloigné, est sans doute plus difficilement accessible à l’entendement des terriens modernes, et certains éléments qui le composent relèvent de l’ineffable.

Communication entre les mondes

Il existe de nombreux points de contact entre le monde matériel et le monde spirituel. Le lieu où s’effectuent ces échanges, ni tout à fait matériel, ni complètement spirituel, et pourtant les deux à la fois, ce lieu que l’on rejoignait en franchissant la barrière physicopsychique de l’Interstice, les Korogaï le nommaient « Intermonde ». Naître en tant que Korogaï revenait à se voir attribuer par la Terre-Mère un esprit, une âme, ainsi qu’un corps immatériel, ceux-ci se voyant associés à une enveloppe physique. Ainsi, chaque individu possédait en soi une part spirituelle qui pouvait lui ouvrir les portes du monde spirituel et l’autoriser à communiquer avec le divin par le rêve, la prière ou au travers de divers rituels. Dans l’autre sens, les dieux, d’essence spirituelle, étaient en mesure d’agir sur le monde matériel de leurs descendants, puisqu’ils s’en trouvaient plus ou moins à l’origine. C’est eux qui provoquaient les phénomènes physiques, eux également qui assumaient la responsabilité des destinées humaines. Enfin, rappelons que les Korogaï avaient acquis la possibilité de renforcer le contact avec l’autre monde par l’intermédiaire de la technologie, c’est-à-dire grâce à certains dispositifs techniques tels que le condensateur spirituel, les cuves de conservation des ancêtres ou encore les transformateurs démoniques.

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